Réforme du lycée : des premières mesures positives mais il faut aller plus loin !

Cette rentrée est marquée par des annonces qui vont enfin dans le sens de nos revendications : déplacement des épreuves de spécialités en juin, réduction de 20 à 16 des textes pour l’épreuve anticipée de français, suppression de la partie orientation du Grand Oral, retour des maths en tronc commun de première. Il ne s’agit pas de bouder notre plaisir mais force est de constater que ces décisions ne remettent pas en cause le fond de la réforme du lycée (spécialités à fort coefficient, lien avec Parcoursup), ce qui met les élèves, les personnels et les disciplines en concurrence permanente et organise le tri social vers le supérieur.

La détermination des personnels et de leurs organisations syndicales doit se poursuivre. Des mesures soi-disant impossibles à mettre en œuvre d’après le ministère ont pourtant été prises. Battons le fer tant qu’il est chaud : le contrôle continu doit être supprimé, l’organisation et le choix des spécialités (horaires, coefficients) doit être largement modifié pour que tous les élèves puissent bénéficier d’un enseignement commun de haut niveau et l’épreuve de grand oral doit au minimum être revue de fond en comble. Enfin l’accès sélectif au supérieur, via Parcoursup, doit être aboli. Au-delà du tri organisé, c’est aussi un formidable coup de pouce à l’enseignement supérieur privé.

Les raisons de se mobiliser ne manquent donc pas : Attal pas plus que N’Diaye n’est pas revenu sur le fond de la réforme Blanquer !  Tous et toutes ensemble, contraignons le ministère à revenir sur cette réforme profondément injuste.

Samuel Serre, secrétaire section LGT Prévert, Boulogne Billancourt