Autorité fonctionnelle des directeurs et directrices : le grand flou

         Le décret définissant l’autorité fonctionnelle des directeur⋅ices est paru cet été. Mais « définissant » est un bien grand mot. En effet, la seule phrase qui traite de cette autorité est la suivante : « il a autorité sur l’ensemble des personnes présentes dans l’école pendant le temps scolaire », ce qui ouvre la porte à toutes les interprétations possibles, (et dérives !) et surtout à des pressions hiérarchiques de la part ou envers les directeur⋅ices.

         Plus loin, le décret dit que les directeur⋅ices veillent « au bon déroulement des enseignements », risquant de renforcer les tentatives d’imposer des outils pédagogiques aux équipes.

         De plus, rien n’allège la trop lourde charge des directeur⋅rices pourtant très largement dénoncée. La seule avancée est une bonification d’ancienneté de 3 mois par année d’exercice, qui n’allège en rien cette charge.

         Pourtant, une enquête TALIS (OCDE 2018) montre que « les écoles françaises bénéficient d’un collectif fonctionnant exceptionnellement bien ». C’est pourquoi nous devons défendre une direction collégiale avec une décharge à disposition de l’équipe et la réaffirmation du rôle et des décisions du conseil des maîtres et des maîtresses en ce qui relève du fonctionnement pédagogique de l’école.

Céline Gélard, secrétaire de section de ville, Genevilliers