Rentrée 2024 : – 2500 postes

Rentrée 2024 : – 2500 postes

Alors que Gabriel Attal n’a pas réussi à tenir sa promesse de mettre un·e enseignant·e devant chaque classe à la rentrée dernière, ce sont près de 2 500 postes qui seront supprimés à la rentrée prochaine. Avec de tels choix politiques, il est difficile d’envisager que la rentrée 2024 se fasse dans de meilleures conditions que la rentrée 2023 !

Pourtant, cette dernière a été catastrophique dans notre département, avec une situation à son paroxysme à Gennevilliers, où un mois après la rentrée, neuf classes et demi n’avaient toujours pas d’enseignant·e fixe et avaient été privées de nombreux jours de classe. Dans de nombreuses villes, des remplacements courts ne sont pas assurés, même quand ceux-ci se comptent en semaines (c’est le cas par exemple à Clichy, Colombes, Gennevilliers et Nanterre) et des stages ont dû être annulés faute de remplaçant·es disponibles.

Les moyens ne sont clairement pas suffisants pour accueillir dans de bonnes conditions les élèves allophones et les élèves en situation de handicap, plaçant ces élèves et leurs enseignant·es en situation de démotivation, de mal-être, voire de souffrance. C’est l’école inclusive qui est ainsi remise en cause !

De plus en plus d’enseignant·es craquent et doivent s’arrêter plus ou moins longtemps, d’autres démissionnent ; et les effectifs ne sont pas prévus pour les remplacer. Parmi les contractuel·les embauché·es pour pallier à cette situation, certain·es ne vont pas au bout de leur mission, car ils et elles ne sont pas suffisamment formé·es. Les accompagner pèse un peu plus sur l’épuisement général des collègues.

Les prévisions d’effectifs pour la rentrée prochaine doivent être plus réalistes et tenir compte des conditions nécessaires pour permettre à tous·tes les élèves de progresser au maximum de leurs capacités.

Céline Gélard, secrétaire de section de ville, Genevilliers