Journal départemental n°58

Journal départemental n°58

En grève pour nos retraites !

Mardi 10 janvier, le gouvernement a finalement donné les détails de son projet de réforme des retraites à l’issue d’une phase dite de « consultation » des organisations syndicales. Le message de celles-ci était pourtant clair et unanime : opposition totale à tout recul de l’âge légal de départ comme à toute augmentation de la durée de cotisation. Cela faisait 12 ans qu’une telle unité ne s’était vue au niveau confédéral. Sans surprise, ce sont justement ces deux lignes rouges qui sont franchies dans le projet de réforme voulu par Macron : l’âge légal de départ est repoussé à 64 ans et il faudra, dès 2027 (au lieu de 2035 comme prévu depuis la réforme Touraine), avoir cotisé 43 ans pour avoir une retraite à taux plein. Après avoir échoué à faire aboutir sa réforme de retraite par points en 2020, Macron opte donc pour des mesures que défend la droite « traditionnelle », qui a applaudi des deux mains et qui va vraisemblablement soutenir la réforme. Le gouvernement fait à peine semblant de masquer la motivation purement idéologique derrière celle-ci. Leurs arguments sur une prétendue nécessité financière de réformer le système ne tiennent pas, l’équilibre du système n’étant pas menacé d’après le Conseil d’orientation des retraites notamment. Du reste, s’il l’était, d’autres solutions existeraient comme la fin des exonérations de cotisations patronales ou l’égalité professionnelle femmes-hommes.

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L’unique but du gouvernement est bien de satisfaire le patronat en forçant les salarié-es à travailler plus longtemps. Cette réforme, si elle était mise en œuvre, aggraverait de plus la précarité en fin de carrière et baisserait les pensions, de nombreux-ses salarié-es cumulant déjà plusieurs années de chômage avant la retraite. Le minimum de pension de 1 200 € est loin d’être suffisant et, surtout, ne serait accordé qu’à celles et ceux ayant fait des carrières complètes. Enfin, cette réforme pourrait signer la fin des régimes spéciaux (dont celui des fonctionnaires), qu’Olivier Dussopt, le ministre du Travail, n’a pas hésité à qualifier de « privilèges ».

Pour la CGT, comme pour toute l’intersyndicale, il n’y a qu’une seule réponse à ce projet de régression sociale : c’est NON ! À nous de construire une mobilisation à la hauteur pour faire reculer le gouvernement, notamment en participant aux AG de grévistes sur nos lieux de travail ou à des échelles plus larges. Pour que la lutte soit victorieuse, toutes et tous en grève jusqu’au retrait !

Maxime Pouvreau, secrétaire général

Illustration : Lo Conche


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