Journal départemental n°56

Journal départemental n°56

C’est reparti pour un tour !…

Pour le second tour de l’élection présidentielle, le schéma de 2017 se répète mais avec cette fois 5 ans derrière nous de présidence Macron. Celle ci a été marquée par une série de violentes attaques contre les travailleurs et travailleuses et en particulier les plus précaires, associées à des mesures en faveur des plus riches, ainsi que par un mépris constant de toute forme de contestation. Les services publics en ressortent profondément affaiblis. C’est le cas du service public d’éducation qui a subi austérité et réformes structurelles visant à renforcer le tri social opéré par l’École. Les salaires réels ont régressé, en particulier dans la Fonction Publique où le point d’indice est resté gelé malgré l’inflation.

Le candidat Macron en 2022 ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et veut aller toujours plus loin dans la casse sociale, notamment en repoussant l’âge de départ à la retraite à 65 ans ou en conditionnant le RSA à un niveau minimal d’activité ou de formation. Dans notre secteur, il veut renforcer encore la place de l’apprentissage et l’ingérence du patronat dans l’enseignement professionnel initial et, à l’école primaire, centrer encore davantage les programmes sur les « fondamentaux ». Par ailleurs, il a évoqué la suppression du CAPES, une remise en cause des obligations réglementaires de service est prévisible et des menaces pèsent sur le collège unique.

Maintenant que nous nous retrouvons avec Marine Le Pen au deuxième tour, Emmanuel Macron a beau jeu d’appeler à faire barrage à l’extrême droite. La politique qu’il a menée pendant 5 ans a pourtant, justement, envoyé un nombre toujours croissant d’électeur-trices dans les bras de Le Pen. Celle ci l’a bien compris en jouant à fond la carte de la justice sociale au soir des résultats du premier tour. Alors, bien évidemment, nous ne sommes pas dupes de ce discours et nous affirmons que l’extrême droite est et restera notre ennemie mortelle. Pas une voix ne doit se porter sur sa candidate au deuxième tour. L’élection de Le Pen le 24 avril serait le pire des scénarios pour les travailleuses et travailleurs.

Pour la CGT Educ’action 92, c’est par la lutte que nous pourrons sortir de cette impasse délétère. C’est elle, porteuse d’espoir, rassemblant au delà des différences individuelles, qui nous permettra de gagner une société plus juste.

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