Des voix unies pour parler d’un syndicat se revendiquant féministe

Des voix unies pour parler d’un syndicat se revendiquant féministe

La voix féminine, avec une représentativité de 52 % durant le congrès, se veut tout d’abord délibérative, représentant 86 congressistes votant.

Le militantisme CGT Éduc’ passe par une voix féministe revendiquée, par une pratique visible non mixte à travers la Collective nationale et les structures académiques et/ou départementales de plus en plus émergentes. Le SDEN 92 a d’ailleurs rappelé son investissement dans cette initiative militante.

Des voix unies pour parler d’un syndicat se revendiquant féministe

Durant le congrès, les chants de luttes souvent entonnés par les camarades bretonnes ont porté de manière originale et fédératrice le débat féministe ravivant le combat et l’évolution historique dans les consciences. Ce fut tout d’abord le chant des Marais, réécrit par le MLF, puis celui des sardinières de Douarnenez combattant le fascisme et le patronat qui ont scandé les moments forts du congrès.

Chant des Marais (MLF)

Chant des sardinières de Douarnenez


Aussi, le débat sur l’extrême droite a remis au centre la question féministe et ainsi le combat à mener : Pauline SCHNEGG a expliqué que les haines se cristalliseraient envers celles qui tenteraient d’efféminiser la société.

La question de l’École émancipatrice est posée : des camarades du Collectif Femmes et Mathématiques déplorent la chute significative de la représentativité féminine dans les options mathématiciennes depuis 1994 avec la Réforme Blanquer. Elle n’a fait que renforcer l’élitisme genré.

Avec la présence discrète d’Alain VRIGNAUD, président de l’IHS FERC, une date est à retenir, apparaissant dans le bulletin de liaison de l’IHS n°13 : celle du colloque du jeudi 9 juin 2022 qui présentera l’évolution des revendications féministes dans la CGT ainsi que les formes d’organisation des militantes des dernières décennies.

Les voix ont été unanimes sur l’idée que le combat féministe s’amplifiera d’autant plus avec le soutien des militant es sensibilisé es. De facto, il s’agit de l’affaire de tous et toutes de s’emparer de la question, étendue à l’interpro – les femmes représentant plus de la moitié des personnes actives, pour l’égalité salariale et professionnelle et la syndicalisation massive des métiers féminisés. Loin d’être une priorité de la mandature Macron, les AESH ont en première ligne lors de la mobilisation du 5 avril et continueront à faire entendre leur droit pour une profession moins précaire contribuant à la féminisation de la profession. Le gouvernement n’a fait qu’aggraver l’institutionnalisation des inégalités hommes femmes.

Katy Odoard (C. Chappe, Nanterre)