Ensemble, construisons le lycée professionnel : la mobilisation a payé, on la poursuit !

Ensemble, construisons le lycée professionnel : la mobilisation a payé, on la poursuit !

Lors de son interview le 22 mars, en pleine lutte contre la réforme des retraites, Macron a rappelé qu’il entend « réformer » le lycée professionnel. « Réformer », nous savons que le mot est fort de conséquences et qu’il parle sans connaissance et de manière méprisable : « Qu’on réforme le lycée professionnel, indispensable pour être juste avec nos jeunes, et les amener vers l’emploi et la formation ». Si nous parlons de justice sociale, la CGT a bien d’autres idées pour le lycée pro. Mais il ne s’agit pas de cela et, nous le savons, le gouvernement fait refroidir pour mieux appliquer contre l’avis des personnels. Cette réforme constitue une de ses priorités dans l’éducation, avec le remplacement des professeur es absent es et les suppressions de postes, et cela résonne encore comme une mise en pression et une absence totale de concertation.

Cependant, les premières mesures de la réforme des lycées professionnels s’appliqueront bien dès la rentrée de septembre 2023 : déploiement de la gratification des périodes en milieu professionnel, renforcement de la présence des entreprises dans les LP et dès le collège et de leur influence dans l’organisation du temps scolaire et les contenus enseignés.

Une bonne nouvelle : la mobilisation des personnels, animée en grande partie par la CGT, a permis d’enterrer cette idée de hausse de 50 % de la durée des stages (ou PFMP). Par cette mesure que Macron avait annoncée dès l’automne 2022, nous savons aussi que l’apprentissage se dessinait derrière la « convergence des dispositifs », dans cette idée de transformer le plus rapidement possible les jeunes en main d’œuvre, menaçant alors l’existence des enseignements généraux et la visée émancipatrice du lycée.

Le pilotage par des recteurs et rectrices des groupes de travail en dit beaucoup sur leur rôle dans cette réforme : adapter l’offre de formation professionnelle au marché du travail, donc revoir la carte des formations, en mettant en avant les intérêts des entreprises locales, le tout en lien avec les régions qui disposent de compétences économiques sur le territoire. Poursuivons nos mobilisations pour faire entendre notre opposition à cette réforme des LP !

Katy Odoard (secrétaire section LP Chappe/Nanterre)