Pacte, socle : les mots du Ministère toujours à contre courant

Pacte, socle : les mots du Ministère toujours à contre courant

Depuis l’élection de Macron et l’arrivée de Blanquer au ministère, l’exécutif ne fait que des annonces sur la soi-disant revalorisation des enseignant·e·s sans jamais parler d’augmentation réelle comme le défend la CGT Éduc. Il s’agit de demander aux enseignant·e·s de travailler plus pour gagner plus, de surcroît seulement sous la forme de primes pour des missions supplémentaires. Quel programme pour la rentrée 2023 ? Le pacte et le socle.

Un pacte ? En cas d’absences d’enseignant e s, on pourra remplacer nos collègues au pied levé pour réduire « le nombre d’heures perdues ». Faire reposer les problèmes de recrutement sur les professeur·e·s déjà en poste est assez odieux. Pour la mise en place, AUCUNE idée ! Sinon il s’agit de missions que les professeur·e·s effectuent déjà : suivi individualisé des élèves, accompagnement à l’orientation ou bien tâches de coordination qui sont financées par HSE ou IMP. Nulle augmentation donc, et encore moins pour tou·te·s. Les professeur·e·s des écoles pourront, elles et eux, intervenir en classe de 6e dans le cadre du soutien en français et en maths. C’est insultant au regard de la charge de travail des PE.

Le « socle », qui implique une « revalorisation » des salaires principalement sous la forme de primes et surtout pour les enseignant·e·s en début de carrière, est largement insuffisant, d’autant plus au regard de l’inflation. Ces deux dispositifs ont été mentionnés par Macron lors de son allocution du mercredi 22 mars en plein mouvement de mobilisation contre la réforme des retraites, espérant peut-être calmer les enseignant·e·s en lutte. Cela démontre surtout un mépris et un décalage complet avec les aspirations des personnels.

Amal Navailh (secrétaire section Prévert /Boulogne)