Journal n°53 (février 2021)
Construisons notre jour d’après !
Cela fait maintenant plus de cinq mois que les personnels de l’éducation nationale font tourner la boutique et ce dans un contexte anxiogène du fait d’un virus inconnu jusqu’alors, mais aussi du fait d’une anxiété et d’une culpabilisation largement entretenues par le gouvernement et les médias. Les écoles, collèges et lycées sont opérationnels mais au prix de mobilisations des personnels pour assurer la sécurité sanitaire. Il faut faire grève pour imposer des demi-groupes en lycée.
Alors le ministre peut pérorer sur les plateaux TV ou en faisant du sport avec des élèves, nous ne sommes pas dupes, il n’y aura aucune reconnaissance.
Les paroles bienveillantes à notre égard ne sont évidemment que de circonstance. La réalité, c’est que la même politique se poursuit voire s’accélère : austérité et élitisme. On le voit à travers les dotations horaires dans le second degré dans le 92 : l’éducation prioritaire est particulièrement touchée tandis qu’on supprime des postes dans des lycées alors même que les effectifs sont constants. La sélection fait rage avec la réforme du lycée, du bac et avec Parcoursup. Donner plus à ceux qui ont déjà plus voilà le credo du ministère. Dans les écoles des Hauts-de-Seine, là encore on ferme des classes et l’éducation prioritaire est très impactée. Il n’y aura pas de jour d’après car ce gouvernement est au service d’une idéologie, celle de l’individualisme et du capital.
Pourtant, il peut y avoir un jour d’après et le syndicalisme peut y tenir toute sa place. Le syndicat ce n’est pas ringard, le syndicat c’est le sens du collectif, celui de la réponse globale et pas de l’individualisme. C’est bien pour cela que l’État le combat aujourd’hui avec force, mettant ses pas dans ceux du patronat. Oui le syndicalisme c’est l’avenir, c’est nous toutes qui à la base savons ce qui est bon pour le service public d’éducation. Pour cela, au vu de la situation particulièrement dégradée, il faut se poser maintenant et urgemment la question de l’unification avec les syndicats dont les orientations sont très proches des nôtres. Nous ne devons pas présenter de faille à ces gouvernements de combat et offrir une réponse forte, organisée et puissante. Un syndicat unifié de l’éducation, voilà qui est porteur d’espoir pour toutes les salariées de ce pays. Voilà un projet novateur qui fera reculer un gouvernement qui aime à jouer des divisions. Le moment est venu de se mettre en ordre de bataille.
Samuel Serre
Secrétaire général
Sommaire du n°53
- La carte scolaire 1er degré : encore de la poudre de perlimpinpin…
- Situation préoccupante dans les écoles
- Nouvelle saignée dans la DHG au lycée Joliot-Curie, les personnels en grève !
- En LP, aménagements de la co-intervention : une proposition faussement bonne…
- Le bac Blanquer nous laisse un goût amer