Déclaration au CTSD du 09/03/21 (Mesures de carte scolaire)

CTSD : Comité technique spécial départemental

Madame la directrice académique,

                Dans les médias, Jean-Michel Blanquer prétend que les heures supplémentaires compensent les suppressions de postes dans le 2nd degré. Ceci est faux à plusieurs titres, et notamment dans notre département. À DHG constante, l’augmentation des heures supplémentaires induit déjà une dégradation des conditions de travail des personnels, ce qui ne peut d’ailleurs qu’avoir des effets négatifs sur la qualité générale des enseignements dispensés. Des heures supplémentaires ne peuvent non plus en aucun cas compenser le préjudice que subit un-e enseignant-e dont le poste est supprimé. Mais ces considérations qui concernent en premier lieu les personnels de l’Education Nationale n’intéressent visiblement pas M. Blanquer, qui sous-entend seulement une compensation en termes de nombre d’heures pour les élèves. Or, là non plus, le compte n’y est pas dans notre département du fait de la hausse des effectifs. Nous avons déjà dénoncé tout cela lors du CTSD sur les DHG. Mais la politique menée par la DSDEN 92 noircit encore davantage le tableau puisque les pertes en nombre de postes dépassent très largement les baisses en heures-postes, qui sont pourtant colossales. En effet, 151 suppressions de postes sont prévues pour 95 créations, soit un bilan global de 56 postes en moins sur le département alors que les heures-postes sont censées baisser de 500h, soit 28 ETP. En deux ans, le département aura perdu 112 postes ! Une des conséquences de cette politique est l’explosion des affectations précaires, comme le montre l’évolution des BMP, qui augmentent de plus de 1000h par rapport aux prévisions de l’an dernier, soit une hausse de 16%. Cela va une nouvelle fois totalement à l’encontre des intérêts des personnels. En ce qui concerne les documents qui nous ont été transmis, nous dénonçons de nouveau le choix de compter séparément les suppressions de postes vacants, dans le but de faire apparaître un bilan total faussement positif.

                Certains établissements sont particulièrement touchés par ces suppressions de postes sans que cela ne puisse entièrement être justifié par une baisse des moyens, y compris des établissements de petite dimension comme le LP Voilin de Puteaux avec 5 postes supprimés ou le collège Joliot-Curie de Bagneux avec 4 postes supprimés. Des lycées de plus grande taille sont eux aussi affectés comme les lycées Albert Camus à Bois-Colombes ou Leonard de Vinci à Levallois-Perret. Le lycée Jacques Prévert de Boulogne-Billancourt connaît quant à lui trois suppressions de postes en pré-bac. L’ouverture d’un nouveau lycée à Boulogne n’a décidément pas été l’occasion de réduire les effectifs, les lycées sont toujours plein à craquer.

                Au collège Evariste Galois de Nanterre vous décidez de supprimer un poste de CPE. C’est pourtant un établissement qui connaît régulièrement des faits de violence et dans lequel un fort accompagnement des élèves est nécessaire, un nombre conséquent de personnels de vie scolaire n’est donc pas un luxe. Quand on sait que le ministère n’a pas dépensé 200 millions d’euros de son budget 2020, on se dit que le financement d’un poste supplémentaire de CPE dans les Hauts-de-Seine doit être possible.

Par ailleurs, nous dénonçons le fait que, dans certains établissements, les conseils d’administration décidant de la structure pédagogique et de la répartition de la DHG ne se sont pas réunis avant la remontée des TRM. Ce fut le cas par exemple aux lycées René Auffray de Clichy ou Claude Chappe de Nanterre. Enfin, nous remarquons que la question de tenir ou non les groupes de travail et les CTSD en visioconférence ne semble même plus se poser. Si cela se comprenait parfaitement l’an dernier lorsque les écoles et établissements scolaires étaient fermés, nous considérons que ce n’est plus le cas maintenant. Tous les jours, ceux-ci réunissent bien plus de personnes que les instances comme le CTSD, sans que cela ne crée de clusters. Nous demandons par conséquent le retour des instances en présentiel.