Un bilan plutôt mitigé
Un an après le congrès national en visio, qui n’avait pas permis le niveau habituel de débat et de prise de décisions collectives, ce congrès exceptionnel avait pour enjeu de situer l’organisation sur des questions importantes comme le féminisme ou l’unification.
Sur la première question, le congrès a largement validé l’importance de la lutte féministe, inscrite désormais dans les statuts de la CGT Éduc’action comme composante essentielle de son activité. Cette décision, sur proposition du SDEN 92, ainsi que les riches débats autour de la question féministe constituent pour nous des éléments très positifs de ce congrès.
Sur la question de l’unification, il s’agissait pour nous de ne pas sortir du congrès avec un texte en deçà des positions antérieures mais au contraire d’avancer concrètement vers l’unification en posant la question des structures. Le SDEN 92 portait un amendement en ce sens qui ouvrait le débat. Si celui ci n’a pas débouché sur un mandat clair pour la direction nationale, il a permis d’écarter l’option qui consiste à ne proposer l’unification qu’au sein de la CGT, ce qui aurait été un obstacle majeur. Notre proposition de création d’une structure provisoire dans laquelle chaque organisation conserverait ses affiliations a en revanche fait du chemin.
Le principal point négatif de ce congrès est l’abandon de la résolution « Faire vivre notre projet d’École avec les personnels ». La commission qui s’est réunie deux soirs n’est pas allée au bout de l’étude des nombreux amendements. Arguant d’un manque de temps, la direction nationale a décidé d’abandonner cette résolution et de remplacer l’étude des amendements par un débat sans vote.
C’est peu de dire que la volonté d’aller au bout du processus était faible. Cette décision a pourtant balayé d’un coup le travail d’analyse et d’amendement mené dans les syndicats départementaux sur cette résolution. Pour le SDEN 92, si les leçons de cet échec doivent être tirées, le fonctionnement démocratique de la CGT Éduc’action ne doit pas en être totalement bouleversé.
Maxime Pouvreau, secrétaire général