Un 53e congrès confédéral sous tension

Un 53e congrès confédéral sous tension

Alors que la période de grève et de mobilisation est inédite, que le rôle de la CGT et donc de la direction sortante sont centraux, on pouvait s’attendre à un congrès placé sous le signe de la joie et de la solidarité. Il n’en fut malheureusement rien car certaines fédérations et unions départementales avaient plutôt choisi l’option OK corral et les règlements de compte. Cela commença dès le lundi après midi avec des interventions outrancières visant à déstabiliser la direction sortante (notamment Philippe Martinez) ainsi que la candidate démocratiquement présentée par les instances de la CGT, notre camarade Marie Buisson. L’agitation dans le congrès conduisit à ce que les oppositions soient surreprésentées dans les débats et le rapport d’activité fut repoussé de justesse. Cela conduisit entre autres à ce qu’aucun hommage ne fut rendu à Philippe Martinez. Le vote sur le document d’orientation se passa mieux puisqu’il fut adopté par 2/3 des voix. Celui-ci était porté par Marie Buisson qui, dans son discours du lundi après midi, fut largement applaudie. La commission exécutive fut alors élue et on aurait pu penser que Marie Buisson serait logiquement désignée.

Mais c’était sans compter sur les tractations diverses et variées dans la dernière nuit du congrès où certain es invoquant l’idée (fausse) que la CGT était menacée ont réussi leur coup : ne pas faire élire Marie avec un vote à 50,5 % contre. Au final, une camarade de l’UGICT remporta la mise (alors qu’on ne l’avait pas entendue du congrès) en intégrant un certain nombre de dirigeant es de fédérations à son bureau. La CGT Éduc 92 tient à apporter tout son soutien à Marie pour le dévouement et l’implication qu’elle a mis depuis des mois à construire la CGT. Ce qui lui arrive aujourd’hui est profondément injuste et loin de la camaraderie vantée par certain es.

Mais l’histoire n’est pas finie. La CGT est plus forte que les manœuvres et les délégué es revenant dans leur syndicat vont continuer à la faire vivre, à lutter contre le patronat et à défendre les salarié es. C’est notre raison d’être. C’est dans notre syndicat avec nos unions nationale et départementale que nous pourrons faire avancer les choses. C’est en respectant les règles de la démocratie qu’on finit par gagner. Et la prochaine fois, nous reviendrons, plus FORT ES, pour que vive la CGT qu’on aime, celle des luttes et de la camaraderie.

Samuel Serre, délégué au 53e congrès pour la CGT Éduc 92 et 95