CHSCT du 25 mai 2020

Madame la directrice académique,

Ce CHSCT intervient alors que cela fait une dizaine de jours que les élèves de maternelle et d’élémentaire sont accueillis dans les écoles. Si cela a été possible, c’est grâce aux personnels qui ont dû aménager un protocole sanitaire grandement inapplicable. La pression sur les professeur-es des écoles et en particulier sur les directeurs et directrices a été beaucoup trop importante et a ajouté de l’inquiétude à une situation déjà peu sereine.

Nous dénonçons la situation de certains enseignants en RASED qui se retrouvent à demeure devant un groupe d’élèves, parfois d’élèves relevant du dispositifs ULIS, alors que leur mission est de prendre en charge les élèves en difficulté scolaire. La circulaire ministérielle du 4 mai indique bien qu’ils doivent prendre en charge des groupes de besoin, comme le définit le cadre général de leurs missions.

Alors que l’ouverture des collèges et lycées devient imminente, des dysfonctionnements apparaissent, en particulier en ce qui concerne les Conseils d’administration. Nous vous demandons de rappeler aux chef-fes d’établissement le cadre fixé par le BOEN du 14 mai, en particulier la fiche 2. En effet, dans certains établissements, la réunion du CA extraordinaire ne se fait pas dans un contexte permettant le dialogue social recommandé dans le BO : elle intervient soit trop tôt, ne laissant que trop peu de temps aux équipes pour participer à la réflexion sur l’organisation de l’accueil des élèves, soit trop tard, ne permettant pas de préparer correctement la reprise.

Nous dénonçons aussi les demandes faites aux personnels par certains chef-fes d’établissement d’amener leurs propres masques au lycée. Ce n’est pas aux personnels de mettre en œuvre les conditions sanitaires de leur accueil!

Enfin, nous serons particulièrement vigilants aux risques de la double charge de travail en présentiel et en distanciel. Il ne sera pas possible d’exiger des enseignants d’assurer les deux modalités d’exercice.