Journal départemental n°63
Après la défaite de Macron, sa politique doit être défaite !
La séquence politique initiée par la dissolution de l’Assemblée nationale a eu le mérite de montrer clairement le rejet massif de la politique de Macron au sein de la population. Lui qui a refusé de céder sur la réforme des retraites malgré une opposition ultra-majoritaire, il le paie aujourd’hui politiquement. Mais pour éviter que ses réformes soient détricotées, tous les coups sont permis, y compris nommer un premier ministre de droite issu d’un parti ayant 47 député·es et n’ayant pas participé au « barrage républicain », le tout avec la bénédiction du RN. Deux mois plus tôt, c’est pourtant grâce à la mobilisation contre l’extrême-droite que des dizaines de député·es Renaissance ont été élu·es.
La farce continue donc ! Elle s’amplifie même avec la présentation à venir du budget 2025. Ceux-là mêmes qui crient à la banqueroute dès qu’une dépense publique supplémentaire est envisagée sont responsables d’un déficit record des comptes publics. C’est la conséquence directe des cadeaux considérables faits aux plus riches et au patronat depuis 2017. Pourtant, le nouveau gouvernement voudrait appliquer la même politique, en renforçant encore l’austérité.
Ça suffit ! Tout comme celle des retraites, les réformes menées dans l’Éducation sont illégitimes. Le « choc des savoirs » a du plomb dans l’aile : certaines mesures sont gelées et d’autres ont été affaiblies comme les groupes de niveaux/besoins en 6ème et 5ème. Néanmoins, cette mesure de tri social fait du dégât dans les collèges où elle s’applique et, même lorsque des groupes hétérogènes sont constitués, elle casse le groupe classe et engendrent des contraintes importantes. Dans les LP, la nouvelle organisation de la terminale bac pro, en imposant aux élèves de choisir entre poursuite d’études et stages gratifiés, va en faire partir beaucoup dès mi-mai en entreprise. Dans le 1er degré, les évaluations nationales, utilisées pour restreindre la liberté pédagogique et pour trier les élèves, sont devenues obligatoires à tous les niveaux entre le CP et le CM2. Dans les LGT, les personnels continuent de subir la réforme Blanquer et Parcoursup avec des classes éclatées, des spécialités mises en concurrence, un tronc commun négligé… Ces réformes et l’intégralité du « choc des savoirs » doivent être abrogées !
C’est dans cette optique que la CGT Éduc’action 92 appelle à faire du 1er octobre une journée de grève massive. Outre l’abrogation des réformes dans l’éducation, nos revendications sont nombreuses : abrogation de la réforme des retraites, augmentation des salaires, plus de moyens pour les services publics… Imposons-les !
Maxime Pouvreau, secrétaire général
Illustration : Lo Conche