Unité des salarié⋅es contre l’extrême-droite

Unité des salarié⋅es contre l’extrême-droite

Sans surprise, le RN est arrivé largement en tête des élections européennes en France. En dissolvant l’Assemblée nationale, Macron mise sur les divisions de la gauche et la faiblesse de LR pour s’imposer dans le match qu’il préfère : son camp contre l’extrême-droite. Dès lors, la stratégie présidentielle pour les prochaines semaines va être de jouer sur les peurs pour incarner le seul rempart possible.

La menace de voir Bardella à Matignon tourne déjà à fond dans les médias. Mais cette stratégie de se poser comme seul opposant à l’extrême-droite permet surtout à celle-ci de s’installer comme seule alternative à Macron. Par ce coup politique douteux, il accélère donc le mouvement de fond de montée de l’extrême-droite que les gouvernements successifs ont, par leur politique, engendré depuis des décennies. Les deux dernières années n’y font pas exception, bien au contraire : une réforme des retraites brutale imposée contre l’avis quasi-unanime des salarié·es, une loi sur l’immigration directement inspirée du programme de l’extrême-droite, plusieurs réformes de l’assurance chômage s’attaquant aux droits des chômeurs·euses, des attaques répétées contre les services publics et notamment l’École (« choc des savoirs », réforme du LP, suppressions de postes…), des salaires réels en baisse dans un contexte de forte inflation, etc.

Il faut rompre de toute urgence avec toute cette politique délétère. Pour notre organisation syndicale, cela passe par des luttes sociales d’ampleur capables de combattre réellement le Capital sous toutes ses formes. Dans cette optique, il est essentiel de s’attaquer aux divisions au sein de notre camp en avançant, notamment, sur la voie de l’unification syndicale.

Nanterre, le 10 juin 2024