Réforme de la formation initiale des PES à la rentrée 2021
Actuellement, les PES sont en responsabilité dans une classe à mi-temps et suivent leur formation universitaire à l’INSPE parallèlement. Ce ne sont pas des conditions optimales ni pour se former, ni pour préparer sa classe. Mais la réforme voulue par Blanquer risque d’aggraver les conditions de travail des futur.e.s enseignant.e.s lors de leur formation initiale.
L’organisation du Master MEEF 1er degré (comme 2nd degré) est encore modifiée. Le concours sera désormais passé par les étudiants à la fin du M2 avec une année de stage à temps plein l’année suivante.
L’année 2021-2022 sera une année de transition où différents statuts de futur.e.s professeur.e.s en responsabilité vont se croiser. En effet, un nouveau statut d’étudiant.e.s contractuel.le.s a été proposé pour cette rentrée ; il s’agit d’un contrat d’alternance à 1/3 temps en responsabilité de classe (865€ brut mensuels). Les étudiant.e.s seront suivi.e.s conjointement par un.e tuteur/trice de terrain (dans la structure d’accueil) et un.e universitaire (INSPE). Le projet du ministère est de généraliser à terme ces contrats d’alternance pour un maximum d’étudiant.e.s en M1 et M2, avant le concours. Le dernier semestre de M2 est consacré à la préparation du concours, les étudiant.e.s alternant.e.s ne seront plus sous contrat et donc sans rémunération…
Le 92 accueillera l’année prochaine 17 étudiant.e.s contractuel.le.s dans des classes de PEMF. Ce sera une année de test pour le département.
Avec ce projet, le gouvernement retarde d’un an la titularisation et place en situation de précarité les enseignant.e.s en formation initiale. La CGT Educ’action revendique au contraire le passage du concours en fin de L3, suivi de deux années de formation progressive, accompagnée et rémunérée en tant que fonctionnaire stagiaire, débouchant sur un master.